Critique Thrawn #1 [2018]

Avis critique rédigé par Bastien L. le dimanche 19 mai 2024 à 09h00

Le Grand Bleu avec des chaussures noires

Univers officiel

Si on est habitué à ce que les films Star Wars soient adapté en comics, c'est beaucoup moins le cas des romans. Sauf quand il s'agit du Grand Amiral Thrawn...

En 1991 sortait le premier tome de la trilogie La Croisade Noire du Jedi Fou où les héros de la Trilogie Originale Star Wars affrontaient le Grand Amiral Thrawn dans une sorte de suite au Retour du Jedi. Trilogie écrite par Timothy Zahn qui fut un des bâtisseur de l'ancien Univers étendu devenu « Légendes ». Une trilogie qui a eu les honneurs d'une adaptation en comics par Dark Horse au tournant des années 2000. Et comme l'Histoire est un éternel recommencement, l'alien à la peau bleue, Thrawn, fit son retour dans la nouvelle continuité officielle Star Wars via la série animée Rebels. Timothy Zahn pu écrire une nouvelle trilogie (puis une seconde ensuite...) initiée par le roman Thrawn en 2017 qui fut donc lui aussi adapté en comics l'année suivante. Le projet est confié à la scénariste américaine Jody Houser qui est apparemment une préposée aux adaptations puisqu'on lui doit celle du film Rogue One en 2016. C'est un peu le même cas de figure pour le dessinateur brésilien Luke Ross qui est arrivé sur la licence via l'adaptation du film Le Réveil de la Force avant de proposer un travail très intéressant sur la mini-série Dark Maul.

Située quelques années avant Un Nouvel Espoir, l'histoire raconte comment un détachement impérial découvre sur une planète lointaine et isolée la présence d'un militaire Chiss. Nommé, Thrawn, l'alien dit avoir été exilé par son peuple car il voulait pratiquer des frappes préventives contre un ennemi à même d'attaquer non seulement les siens mais aussi l'Empire dirigé par l'Empereur Palpatine. Ce dernier met Thrawn à son service en le faisant accompagné de l'enseigne Eli Vanto en guise de traducteur puis d'aide alors qu'il s'attendait à une carrière anonyme loin de Coruscant. Les deux hommes intègrent l'Académie Impériale et on va suivre le début de carrière comme la montée en grade de Thrawn avec ses méthodes particulières, son génie tactique comme son refus du jeu politique. Lors de son ascension, il va beaucoup enquêter sur la manière dont l'Empire gère certaines ressources mais aussi sur les agissements du mystérieux criminel Nightswan. En parallèle, on va suivre la carrière de la jeune industrielle Pryce plongée dans les intrigues politiques de la capitale impériale.

Il était réellement risqué de vouloir adapter un roman de 600 pages en six numéros de comics et pourtant Jody Houser s'en sort plutôt bien. Alors certes, tout n'est pas parfait tant les personnages de Pryce comme de Nightswan semblent arriver comme un cheveu sur la soupe dans le récit. Le plus intéressant reste quand l'intrigue se concentre sur Thrawn et Vanto notamment les dialogues entre les deux personnages et comment ces deux étrangers à la capitale impériale réussissent à obtenir une grande carrière. Jody Houser est très fidèle au roman de Timothy Zahn en gardant surtout les moments les plus importants quitte à sabrer dans les péripéties et les scènes d'action. Néanmoins, l'essence de l'histoire est gardée et l'on ressent bien le côté adaptation d'un roman pour une mini-série qui est bien plus bavarde que ce qu'on est habitué à lire pour du Star Wars en comics. La lecture est donc certes moins fluide mais la complexité est intéressante permettant de mettre en lumière la difficulté d'un génie militaire face à une bureaucratie souvent encrassé par des ambitions personnelles créant un véritable panier de crabes. Et encore une fois, il est très appréciable de voir le génie tactique de Thrawn mis en scène.

 

Les dessins de Luke Ross sont de prime abord aussi intéressants que très classiques avec une mise en page assez sage au début de la première partie pour finalement devenir bien plus moderne et travaillée dès que Thrawn met les pieds sur Coruscant. Son style très typé comics avec des finitions marquées par des traits noirs fonctionne très bien avec des décors agréables à l’œil et surtout un très bon travail en ce qui concerne les vaisseaux spatiaux notamment pendant les batailles. Luke Ross s'autorise parfois quelques plaisirs et nous régale les yeux avec des pleines pages bien senties. On sent qu'il est plus à l'aise que sur Le Réveil de la Force avec forcément plus de libertés sur des personnages jamais encore représentés tandis qu'il a pu retravailler à sa sauce ceux issus des films ou de Rebels. C'est surtout son Thrawn qui fonctionne à merveille rendant parfaitement justice à son inquiétante étrangeté et ses yeux rouges perçants qui semblent toujours toiser ses interlocuteurs comme l'Empire dans son entier. Le seul reproche qu'on puisse faire est peut-être des visages parfois trop marqués donnant un aspect âgé à beaucoup de personnages.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Thrawn #1 [2018]

Auteur Bastien L.
75

Thrawn, la mini-série de comics, est une adaptation très satsifaisante du roman éponyme. Jody Houser a su condenser, non sans mal, une intrigue assez complexe. Aux dessins, Luke Ross démontre son talent et sa capacité à donner vie comme il se doit à l'univers Star Wars.

On a aimé

  • Un projet casse-gueule bien maîtrisé
  • Le génie de Thrawn bien retranscrit
  • Des dessins de qualité

On a moins bien aimé

  • Des sous-intrigues auraient pu être zappées
  • Très bavard
  • Des visages parfois trop marqués

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