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Critique du film : The Dark Knight [2008], par Richard B.

Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 17 août 2008 à 18h43

Souriez, le meilleur de Batman est là !

Sorti complètement enthousiaste de la salle, j’ai voulu prendre un peu de recul avant de donner mon avis sur le film de Christopher Nolan. C’est vrai, quoi ? Le cinéma a plus de 100 ans ! Peut-t-on juger « Dark knight » comme un titre phare ? Et cela même après un tel enthousiasme, Peut-t-on dire que ce « Batman » peut compter parmi les plus grands films qu’ait pu nous offrir le cinéma ? La réponse est loin d’être facile, d’autant que je fais partie aussi des lecteurs du comics et que par conséquent je suis aussi un fan de ce personnage.
Batman est un personnage intéressant et ambigu dans la mesure où ses actes sont guidés par la folie et la vengeance. Il est prêt à mettre tout en œuvre pour traquer les criminels, excepté le meurtre, seule frontière qui le sépare de ceux qu’il traque. Une règle lui permettant de se juger différent d’eux. Pour le reste, il n’a aucune limite et n’hésitera jamais à avoir recours à la violence pour obtenir les indices qu’il recherche. Du moins, c’est cette vision qui est intéressante, que l’on peut dire apportée par la plume de Frank Miller. Batman avant cette période était un justicier plein de gadgets, menant avant tout des enquêtes. Avec les années 80, le personnage s’est assombri, la frontière le séparant des fous de Gotham étant devenue mince, surtout avec le « Joker ». À ce titre, « Souriez » d’Alan Moore, demeure le comic le plus proche de cette frontière, dans lequel l’adversaire numéro un de la chauve-souri tente à prouver que n’importe qui peut sombrer dans la folie. Mais surtout, à cette occasion, le personnage de Batman en vient lui-même à douter de la limite qu’il s’était fixé. Ici, Christopher Nolan reprend le concept et l’insert dans la continuité de ce qu’il avait commencé avec Batman Begins, sans oublier d’y apporter sa touche personnelle.


Une touche personnelle provenant de thématiques récurrentes chez le réalisateur, tel que, la frontière séparant le bien du mal, les apparences trompeuses, une ambiance noire, un passé torturé souvent mené entre deux hommes se livrant un face à face psychologique. Cependant, les idées circulant dans le film prennent aussi beaucoup du film « Heat ». Comme dans le film de Michael Mann, Dark knight se construit autour d’un cambriolage, se trouve être un film à multiples personnages, dépasse la durée de 2h30 et lui aussi il offre un face à face anthologique, comme n’avait pas totalement réussi à le faire Tim Burton sur son Batman. Chez Nolan, le Joker n’est plus un joyeux détraqué aimant le luxe. Dans ce film le personnage est à la fois fourbe, menteur, anarchiste et réellement imprévisible et contradictoire, faisant de chacune de ses apparitions une surprise.
Du côté de Bruce Wayne et son alter ego, là encore il y a évolution puisque désormais le héros arrive facilement à maîtriser son art pour arrêter la délinquance dite « classique » de Gotham. Jusqu’ici, il traquait des gangsters dont le but logique est l’appât du gain, et à ce titre le Joker représente pour lui un mystère, puisque ce dernier ne cherche qu’à semer la zizanie, sans véritables ambitions de fortune. Une nouvelle race de détraqué pour une nouvelle race de justicier. Il faut reconnaitre qu’avec la multitude de personnages présente dans le film, Bruce Wayne paraît quelque peu en retrait par rapport au premier film. Cependant, cela ne le rend pas plus inintéressant, car cette fois Bruce Wayne va devoir accepter les conséquences de la voie qu’il a choisie et les limites qu’il s’impose dans sa traque du banditisme.
Autour de 2 personnages déjà très forts s’installe un troisième bien passionnant en la personne de Harvey Dent, procureur courageux acceptant de libérer la ville de Gotham sans se cacher et prêt à utiliser certaines méthodes pour arriver à son mettre en place son idéologie. Considéré comme un « incorruptible », il représente l’espoir de tous, même du héros masqué qui y voit là une manière de rompre son serment de justicier solitaire. Nolan va donc s’attacher à guider un homme aux apparences honorables et respectables vers une chute aussi attendue que tragique.
Là encore, il sera question d’illusion et de manigance, comme c’est si bien le faire ce réalisateur.

Il se rajoute aussi des seconds rôles de grandes importances et ouvrant sur un certain nombre de sous intrigues se liant parfaitement à l’ensemble. Le personnage de Gordon sous les traits de Gary Oldman prend à ce titre beaucoup d’importance et devient un appui essentiel sans lequel Batman ne pourrait agir aussi aisément. L’apparition dans le film de Salvatore Maroni (sous les traits d’Éric Roberts) est assez inattendue, un clin d’œil sympathique aux fans, mais somme toute logique du fait que dans « Begins » il y avait déjà la présence de son rival Carmine Falcone et surtout que dans le comics il est à la base de la transformation de Harvey Dent en « Double face ». Un autre adversaire fera une petite apparition, mais pour celui-ci je préfère laisser la surprise du fait que même les non-lecteurs de comics pourront l’apprécier. Il ne faut pas oublier Alfred (toujours interprété par l’excellent Michael Caine), Lucius Fox (Morgan Freeman) et Rachel Dawes, interprétée cette fois par Maggie Gyllenhaal et qui fait oublier sans grande difficulté la très fade Katie Holmes.
À la richesse de l’intrigue se rajoute les éléments classiques « des blockbusters d’été» c’est à dire beaucoup d’action ! Certes à ce niveau ce n’est pas ce que maîtrise le mieux Christopher Nolan, mais elles demeurent assez jouissives et semblent beaucoup plus crédibles que n'importe lequel des Michael Bay. Et c’est là toute la réussite du film, son aisance à mélanger film noir, blockbusters modernes et respect des comics. Un exercice délicat que Nolan et son équipe ont su mener à bout. Les recettes utilisées ne sont pas nouvelles, mais c’est par leur faculté d’avoir réussi à mélanger les genres que le film se glisse parmi les grands.

La conclusion de à propos du Film : The Dark Knight [2008]

Auteur Richard B.
94

Un film respectant les lecteurs de l’œuvre dont est issue l’adaptation, construit intelligemment au niveau du scénario et avec une vision de réalisateur demeure assez rare pour ne pas dire que se Batman Dark Knight est une totale réussite ! Un film qui - à mon avis - mérite de prendre la position de meilleure adaptation de « comics-book » et meilleur « Blockbuster » depuis le seigneur des anneaux.

On a aimé

  • Moderne, noir et épique
  • Le jeu des acteurs
  • Les multiples clins d’œil
  • Le scripte

On a moins bien aimé

  • Quelques légères incohérences

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