Critique Moisson Rouge [2016]

Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 20 mars 2020 à 09h00

Dark Zombie

Univers Légendes

« A l'orée du cercle, Win Nickler attendait le premier sang.
L'odeur d'ozone que portait l'air froid et matinal d'Odacer-Faustin lui engourdissait les lèvres et la langue, accélérant les battements de son cœur au point d'agiter l'étoffe épaisse de sa tunique isolante. Les muscles endoloris, la sueur séchant sous le vent, il avait gravi les soixante-dix-sept marches qui menaient au sommet du Temple avec les autres disciples. L'entraînement au sabre laser était terminé. A présent, c'était l'heure des duels. »

Après un Death Troopers qui débroussaillait le chemin, l'horreur et les zombies continuent leur petit bonhomme de chemin dans l'ancien univers étendu Star Wars avec Moisson Rouge.

A la fin des années 2000, la licence Star Wars se cherchait de nouvelles voies à explorer et l'une d'elle fut d'introduire l'horreur dans des œuvres littéraires à l'aide d'un auteur chevronné du genre, Joe Schreiber. Le premier essai fut concluant avec la sortie de Death Troopers en 2009 qui fut un succès public pour un roman sympathique sans pour autant être mémorable. Néanmoins, l'auteur poursuivit en 2010 avec Moisson Rouge (Red Harvest en VO, sûrement un hommage à Blue Harvest, nom de code du Retour du Jedi lors de son tournage). Un roman censé être une lointaine préquelle nous contant les origines de la maladie transformant les êtres vivant en sorte de zombies située des millénaires plus tôt...

Situé plus de 3600 ans avant la Trilogie Originale, Moisson Rouge prend place dans ce qui est appelé L'Ancienne République sur une planète froide dédiée à la formation de Sith donc peuplée de maîtres formateurs et d'apprentis. C'est aussi sur cette planète que le Sith Dark Scabrous réalise des expériences visant à obtenir l'immortalité en recherchant une fleur douée de la Force. Il a engagé des chasseurs de primes pour la récupérer, et l'un deux (le Whipid Tulkh) réussit à en trouver une qui est rattachée par un lien télépathique avec l'ouvrière du Corps Agricol Jedi Hestizo Trace qui est ainsi kidnappée. Cette jeune femme sensible à la Force doit rester vivante car le lien qu'elle a avec la fleur est vitale pour cette dernière. Elle se retrouve donc prisonnière sur une planète contrôlée par les Sith où un scientifique tente de défier la nature en réalisant des expériences sur des apprentis eux aussi kidnappés... Dark Scabrous va vite comprendre que l'immortalité qu'il va trouver n'est peut-être pas celle qu'il recherchait quand sa création échappe à son contrôle...

Après un Death Troopers assez sympathique, on pouvait s'attendre à du mieux avec ce nouveau roman car Joe Schreiber avait déjà essuyé les plâtre. L'idée de faire s'affronter des Sith et des sortes de zombies (tendance 28 jours plus tard), le tout dans une ambiance d'occultisme avec une sorte de savant fou dans sa tour, était plutôt alléchante. On assiste cette fois-ci en direct à l'effondrement d'une société fermée submergée par les créatures assoiffées de chaire vivante. Le roman articule vraiment bien l'aspect horrifique dans un moule Star Wars en s'affranchissant des contraintes liées aux films car l'intrigue en est très éloignée. On apprécie de découvrir cette académie Sith en pleine implosion avec notamment les réactions diverses propres aux Sith capables de s'allier jusqu'à un certain point... La sélection naturelle étant très expéditive chez eux, cela offre quelques scènes intéressantes où la paranoïa et la suspicion carburent à fond alors que la situation est périlleuse. Le suspense est d'ailleurs totale pour savoir qui va survivre ou pas... L'ensemble s'avère assez rythmé avec ce qu'il faut de combats, de scènes horrifiques et glauques avec de bons degrés d'hémoglobines comme de tripailles.

Malheureusement, Joe Schreiber ne réussit pas, une nouvelle fois, à complètement convaincre pour plusieurs raisons. L'affrontement entre des êtres sensibles à la Force et les zombies est assez décevant tant les premiers se font trop facilement rétamer... C'est assez frustrant au final car on sentait qu'il y avait du potentiel quand les adeptes de la Force sont dignes de leur statut. On peut aussi regretter la multiplication des personnages qui bénéficient d'une introduction digne d'un personnage important pour vite disparaître. Cela crée une bonne confusion mais empêche vraiment l'empathie et l'impact de leurs morts... Enfin, certaines scènes sont parfois assez grotesques du genre à pouvoir intégrer un Evil Dead sans qu'on sente que cela soit voulu par l'auteur car le reste est assez sérieux. Ce qui met en lumière que le roman n'est vraiment pas flippant mais offre une dose de Star Wars comme d'horreur assez efficace.

La conclusion de à propos du Roman : Moisson Rouge [2016]

Auteur Bastien L.
65

Moisson Rouge est le digne héritier de Death Troopers. Une œuvre sympathique avec de véritables qualités comme le mélange horreur/Star Wars qui prend bien et une ambiance bien retranscrite. Les amateurs de série B un brin bourrinne et généreuse en effets sanglants seront comblés. Ceux qui recherchent plus de profondeur et de la peur pourront passer leur chemin...

On a aimé

  • Sith vs. Zombies
  • Bien rythmé
  • L'aspect série B horrifique très divertissant

On a moins bien aimé

  • Ne va pas plus loin que sa promesse initiale
  • Parfois trop grotesque
  • Très dispensable

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